Lorsque, comme nous, on a le privilège de jouir d'un grand jardin, il semble logique de partager cette oasis de verdure avec d'autres. Bien sûr, notre famille, nos amis et nos voisins sont les bienvenus, mais je parle surtout d'une cohabitation unique avec notre biodiversité indigène. Un jardin partagé est amusant, et en même temps une garantie d'émerveillement, de découverte et de promenade fascinante au fil des saisons.

• Évitez d'utiliser des produits chimiques - herbicides, insecticides et pesticides - ainsi que des engrais dans votre jardin. Cela peut paraître contradictoire mais plus votre pelouse est pauvre en nutriments, plus il y a de fleurs et d'insectes !
• Créez une multitude de mini-habitats dans votre jardin : une mare, une haie, une lisière de forêt, une prairie, une friche, une zone sablonneuse, un verger, ... Après tout, un jardin est un mini-écosystème à taille humaine. Chaque habitat abrite d'autres espèces.
• Offrir une période de floraison long et diversifié, c'est-à-dire une multitude de bars à nectar et à pollen pour nos pollinisateurs, idéalement de mars à octobre. Un arc de floraison tient compte de ce qui fleurit dans votre prairie, mais aussi dans les haies et les lisières de bois. De nombreuses espèces se spécialisent dans certaines familles de plantes, il faut donc veiller à la diversité de ces dernières.
• Créez autant de gradients que possible dans votre jardin : du sec à l'humide, du soleil à l'ombre, du vent à l'abri. Les couches verticales sont également importantes : des graminées, herbacées, en passant par les arbustes, les arbres et même les plantes grimpantes. Chaque animal et chaque plante trouveront ainsi leur place idéale !
• Optez pour une multitude de plantes indigènes ! Il est prouvé que plus vous donnez de place aux plantes indigènes dans votre jardin, plus les espèces animales locales y affluent.
• Invitez les animaux sauvages dans votre jardin. Chaque espèce a besoin de nourriture, d'eau, d'un abri et d'un lieu de reproduction, idéalement tous situés dans votre jardin, de sorte qu'ils y restent et ne sont pas juste de passage. Une haie abrite de nombreux animaux, un mur de branches, un tas de pierres ou de bois mort, une meule de foin, un hôtel à insectes, des nichoirs et des mangeoires en hiver.

Nous appliquons ces principes depuis que nous avons emménagé dans notre jardin -initialement monotone et pauvre en espèces. Chaque année, nous voyons le compteur augmenter davantage ! L'environnement joue évidemment un rôle important, si vous vivez à la campagne, la biodiversité trouvera plus facilement sa place dans votre jardin. Mais même en ville, un jardin écologique peut faire beaucoup pour des espèces plus communes qui ont de plus en plus de mal à survivre. Si les voisins y participent également, vous créez ainsi un réseau vert qui profite à de plus en plus d'espèces.